Marjorie Davison voit le jour à Aylmer en 1915. Elle fait partie de l’une des familles pionnières de l’endroit. Son arrière-grand-père, James Finlayson Taylor, fut l’un des premiers habitants d’Aylmer et un contemporain de Charles Symmes, fondateur de la ville.
En 1921, alors qu’elle n’a que six ans, Marjorie est profondément marquée par le grand incendie qui ravage une grande partie de la ville. Cela explique peut-être sa fascination pour les feux qui a marqué son parcours professionnel ! En effet, armée de son appareil photo, Marjorie documente de nombreux incendies. Photographe de talent, elle est une des premières femmes au pays à joindre le corps de presse national, dans les années 1940, alors que ce milieu est encore farouchement masculin. Dans le cadre de ses fonctions journalistiques, elle interviewe et photographie de nombreuses personnalités politiques ainsi que plusieurs dignitaires de divers horizons.
Marjorie acquiert rapidement une certaine notoriété, ses photos tant publiées dans des magazines et des journaux prestigieux, comme le Time, le Mayfair, Life, Saturday Night et et le Globe and Mail.La réussite et la pugnacité de cette femme déterminée oeuvrant dans un milieu essentiellement masculin inspireront de nombreux articles portant sur sa carrière. Elle finit par réaliser son rêve en créant et dirigeant sa propre agence de presse à Ottawa, le Capital Press Service, qui emploiera six personnes.
Passionnée d’histoire et d’antiquités, Marjorie participera aussi à la rédaction d’un ouvrage sur les meubles canadiens avec son mari, Philip Shackleton. Ses archives sont conservées par l’ Association du patrimoine d’Aylmer. Elles constituent une précieuse ressource pour la connaissance et l’appréciation de notre histoire et de notre patrimoine régional. [PHOTO: GRACIEUSITÉ DE L’ASSOC. DU PATRIMOINE D’AYLMER]