Jan 16, 2021 | FEMMES REMARQUABLES DE LA VALLÉE DE LA GATINEAU
HAZEL (STEARNS) GIBSON (1907-2006)
Avant même que Hazel Stearns a terminée ses études secondaires, elle sait déjà qu’elle veut devenir enseignante. Alors qu’elle travaille dans une école à classe unique du Pontiac, elle rencontre une enseignante qui lui offre un emploi à Lac-Barrière, une réserve algonquine au nord de Maniwaki. Hazel accepte, et les deux femmes (Hazel est encore adolescente) entreprennent un voyage extraordinaire.
Dès les premiers jours de mai, elles prennent le train de Hull vers Maniwaki, où les rails s’arrêtent. Un homme vient ensuite les chercher avec son cheval et sa voiture. Le trajet jusqu’au dépôt Bark Lake, une halte sur la rive du lac Barrière, dure trois jours. Les femmes restent dans la voiture quand elles le peuvent, mais elles doivent souvent marcher, car au printemps, le terrain est si accidenté que la boue atteint les arbres de roues. Lorsqu’elles arrivent enfin au lac Barrière, elles sont embarquées dans des canots à moteur hors-bord et remontent le lac sur une distance de 80 kilomètres jusqu’au petit chalet qui sera leur résidence pour l’été. Hazel et sa collègue enseignent l’anglais aux Algonquins qui ont installé leurs tentes près de l’église catholique et du magasin de la Baie d’Hudson. Elles repartent au premier gel de septembre. L’été suivant, elles reviennent au lac. Et, grâce à une connaissance d’un ami à l’association de protection contre les feux de forêt du Québec, elles font le trajet en hydravion. Hazel obtient éventuellement son diplôme en enseignement du Collège Macdonald et enseigne à l’école de Lascelles et à l’école de Wakefield. Elle épouse Carl Gibson, né à Rupert, et habite les collines de la Gatineau jusqu’au décès de son mari.
Vidéo: Hazel raconte ses expériences en tant que jeune enseignante et son voyage pour se rendre au lac Barrière. Visionnez la vidéo HERE. [PHOTO: GRACIEUSITÉ DE WILMA CHARLEBOIS]
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Jan 15, 2021 | FEMMES REMARQUABLES DE LA VALLÉE DE LA GATINEAU
EIRENE (TAYLOR) MCCLELLAND (1909-1989)
Eirene McClelland était une pionnière. En plus d’être fermière et mère de famille, elle est grandement engagée dans la communauté grâce à son travail pour l’école protestante régionale et pour l’Église Unie St. Andrew’s, ainsi que par ses écrits pour la préservation de l’histoire locale.
En 1941, peu après son mariage avec Trevellyn McClelland, celui-ci est nommé secrétaire-trésorier de la commission scolaire protestante de la région. Derrière sa machine à écrire Underwood, Eirene s’acquitte alors quotidiennement de la majorité du travail de bureau. Elle contribue à de nombreux changements majeurs en éducation à Cantley, comme la fermeture de l’école à classe unique, pour laquelle le village peinait à trouver du personnel qualifié et où les élèves dépassaient rarement la septième année. Après avoir franchi une série d’obstacles comme l’élargissement d’une route secondaire pour que le nouvel autobus scolaire tourne un coin plutôt étroit, les élèves de Cantley sont littéralement sur la voie de Hull pour recevoir une meilleure éducation. Bientôt, d’autres écoles emboîtent le pas, et on assiste à la création de la commission scolaire Western Québec.
Avec sa machine à écrire, Eirene fait plus que son travail pour la commission scolaire. En effet, elle est la contributrice de Cantley pour le Ottawa Citizen. Eirene est aussi une référence en matière d’histoire locale, un pilier de son église et une organiste dévouée au service du culte pendant plus de 30 ans. Pour le centenaire de l’église St. Andrew’s, elle entreprend d’en écrire l’histoire. Plus ses recherches avancent, plus le document prend de l’ampleur. Finalement, elle rédige la première histoire détaillée de Cantley, de l’Église Unie St. Andrew’s et des écoles protestantes de la région.
Visionnez la vidéo ICI [PHOTO: GRACIEUSITÉ DE BOB McCLELLAND]
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Jan 14, 2021 | FEMMES REMARQUABLES DE LA VALLÉE DE LA GATINEAU
JESSIE (HYDE) WATERSTON (1911-2005)
Jessie Hyde grandit dans une ferme de la vallée du Ruisseau-Meech; elle aime cet endroit pour son atmosphère paisible et son isolement. Femme extrêmement dévote, elle sent qu’elle doit répondre à « l’appel de Dieu » et consacrer sa vie au service d’autrui. Après avoir été formée aux collèges bibliques de Winnipeg et de Regina, elle participe à des missions pour son Église dans l’Ouest canadien. En 1949, lorsque sa mère tombe malade, elle revient dans la vallée de la Gatineau où elle entreprend l’importante tâche de fonder un foyer d’accueil pour les enfants puis, forte de son succès, une résidence pour aînés.
À une époque où les services sociaux sont inexistants, Jessie constate les besoins et décide d’y répondre. Elle met en place une équipe dévouée qui l’aide à réaliser sa vision d’un foyer pour enfants dans sa chère vallée du Ruisseau-Meech. L’équipe de Jessie comprend Lloyd Waterston, qu’elle épouse en 1954, un an après l’ouverture du foyer. Au fil des ans, tout en gérant le foyer Brookdale, elle travaille à amasser des fonds pour la construction d’un bâtiment qui permettrait de faire passer le nombre d’enfants de 12 à 45. Le nouveau foyer est achevé en 1960. La même année, elle ouvre Morningside, une résidence pour aînés située de l’autre côté de la rue du foyer Brookdale. Les deux établissements ferment leurs portes au milieu des années soixante-dix alors que toutes les fermes de la vallée du Ruisseau-Meech sont expropriées par le gouvernement du Québec. Nombreux sont les enfants élevés à Brookdale qui vivent encore aujourd’hui dans la vallée de la Gatineau.
Vidéo: Jessie présente sa proposition d'agrandir le foyer pour enfants Brookdale à un groupe de fonctionnaires. Visionnez la vidéo ICI [PHOTO: GVHS 02451-052]
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Jan 11, 2021 | FEMMES REMARQUABLES DE LA VALLÉE DE LA GATINEAU
NORMA WALMSLEY,O.C. (1920-2011)
Parmi tout ce qu’a réalisé Norma Walmsley au cours de sa vie mouvementée, le rappel visuel le plus impressionnant de sa contribution majeure dans la Vallée de la Gatineau est certainement le pont couvert de Wakefield. Lorsque le premier pont couvert de 1915 brûle, en 1984, Norma réagit en lançant : « Mettons-nous au travail. » Pendant dix ans, elle mobilise la population et travaille sans relâche, jusqu’à ce que ce précieux symbole de la rivière Gatineau reprenne sa place dans le paysage.
Norma est aussi engagée dans de nombreuses causes communautaires, notamment au sein de la Société historique de la Vallée de la Gatineau, de l’Église Good Shephard et de la fondation du centre hospitalier Gatineau Memorial. Vétérante de la Seconde Guerre mondiale, elle était au service de la Division féminine (DF) de l’Aviation royale du Canada en tant qu’officier supérieur responsable de l’approvisionnement du personnel au Canada et outre-mer. Norma était une membre active de la branche de Wakefield de la Légion royale canadienne. Elle a aussi contribué à la restauration du cénotaphe de Wakefield et à l’aménagement du jardin commémoratif dans le parc de la Paix.
En plus d’être une figure de proue dans sa communauté, Norma est engagée dans nombre d’organisations nationales et étrangères pour le développement international et la justice sociale. Trop nombreuses pour être énumérées, ses réalisations sont reconnues; elle reçoit l’Ordre du Canada, des doctorats honorifiques de l’université Carleton et de l’université Brandon et le prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » qui honore ceux et celles qui ont contribué de façon exceptionnelle à la promotion de l’égalité entre les sexes au Canada.
Vidéo: Après la destruction du pont Gendron de Wakefield en 1984, construit en 1915, Norma rassemble la communauté pour reconstruire le fameux pont couvert. Visionnez la vidéo ICI [PHOTO: HELENE ANNE FORTIN]
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Jan 9, 2021 | FEMMES REMARQUABLES DE LA VALLÉE DE LA GATINEAU
NICOLE BRUINSMA (1960-2002)
Nicole Bruinsma est mère, populaire médecin de famille et militante d’action communautaire. À 38 ans, sans facteur de risque connu, elle reçoit un diagnostic de cancer du sein. Elle entreprend alors une mission pour recueillir des faits sur les causes environnementales de la maladie humaine. Ses découvertes la poussent à dénoncer les effets alarmants de l’utilisation de pesticides.
Nicole fonde Action Chelsea pour le respect de l’environnement (ACRE), un organisme local qui promeut et protège l’intégrité écologique de Chelsea. Grâce à ACRE, Chelsea est l’une des premières municipalités au pays à interdire l’utilisation de pesticides à des fins cosmétiques, priorisant ainsi la santé de ses résidents plutôt que l’apparence des pelouses. Nicole inspire aussi des changements à plus grande échelle. Elle se présente notamment devant le Comité permanent de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes pour encourager ses membres à recommander l’interdiction des pesticides à des fins esthétiques, ce qu’ils font. Plusieurs autres municipalités canadiennes suivent ensuite l’exemple de Chelsea.
Même aux prises avec ses propres problèmes de santé, Nicole se bat pour la santé des gens de son village et pour l’environnement. À sa mort en 2002, elle laisse comme héritage des mesures législatives pour la protection de l’environnement qui ont essaimé partout au Canada.
Vidéo: Diagnostiqué avec un cancer du sein, Nicole est médecin de famille d'un petit village ou elle fait campagne pour interdire les pesticides dans sa communauté. Visionnez la vidéo ICI
[PHOTO: GRACIEUSITÉ DE SCOTT FINDLAY]]
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