FEMMES REMARQUABLES DE LA VALLÉE DE LA GATINEAU

Cette exposition virtuelle célèbre quatre femmes remarquables de la vallée de la Gatineau

Entre 1816 et 2008, les vies de ces femmes étaient très différentes à bien des égards, mais elles ont toutes en commun le cadre de la région. Face à ce paysage dynamique, tour à tour beau et rébarbatif, inspirant et rude, ils ont apporté leurs formidables réserves d'énergie, leur talent et le peu de temps libre dont ils disposaient pour améliorer le monde qui les entourait. À travers l'œuvre de sa vie, chaque femme de cette exposition a modifié le paysage physique et social de notre région d'une manière qui continue de façonner nos vies.

 

Ghislaine Sincennes est fermière, mère de cinq enfants, artisane et bénévole. Bien qu’occupée, elle trouve toujours du temps dans sa vie pour en faire davantage : accueillir plus de gens à sa table et appuyer plus de causes communautaires, par exemple.

En été, on trouve toujours Ghislaine au champ sur son tracteur International; elle y ramasse le foin en compagnie de son mari, Gérard. Au printemps, on la trouve plutôt à la cabane à sucre familiale, la sucrerie Sincennes. Après avoir reçu une demande de visite pour des écoliers, la cabane à sucre ouvre ses portes au grand public, qui est ravi d’apprendre sur le procédé de production de l’un des sirops d’érable les plus renommés au Québec. Autant à la ferme qu’à la cabane à sucre, Ghislaine et Gérard sont des hôtes exceptionnels. Au fil des ans, ils accueillent d’innombrables participants au programme Katimavik. Ces jeunes aiment tant être à la ferme qu’ils choisissent parfois d’y rester plutôt que de retourner au logement prévu pour le groupe au Camp Gatineau. Pendant l’été, Ghislaine cuisine souvent pour plus d’une douzaine de personnes, dont des membres de sa famille, des amis, des voisins et des participants au programme Katimavik, lesquels gardent contact bien après leur séjour à la ferme.

Lorsque la maladie de son mari l’a obligé à quitter la ferme pour le village, Ghislaine s’est lancée dans le travail de son église, la Paroisse Ste-Cécile de Masham, où elle a chanté dans la chorale de l’église et a aidé à organiser les célébrations du 150e anniversaire de l’église. Elle a participé à d'innombrables comités, dont le Cercle des fermières du Québec, où elle a travaillé aux niveaux local et provincial. Elle était également une artisane talentueuse, particulièrement douée pour le tricot et le quilting. Membre active du comité scolaire des parents, elle a joué un rôle déterminant dans le lobbying en faveur de la création de l’école secondaire de Masham, l’École secondaire des Lacs. En 2001, lors de l'Année internationale des bénévoles, elle a été honorée comme Bénévole de l'année pour La Pêche.

[PHOTO : GRACIEUSITÉ D'ANDRÉ SINCENNES]

 

Catherineconnue sous le nom de Ketty, est la fille de fermiers du comté de Mayo, en Irlande. Elle vit les horreurs de la Grande Famine irlandaise de 1847, qui emporte son mari et ses deux enfants, pour ensuite fuir vers le Canada. Elle s’embarque dans la périlleuse traversée de l’Atlantique avec sa sœur, son beau-frère et leurs enfants. Les membres de la famille succombent les uns après les autres. Femme pieuse, Catherine donne des galettes aux marins pour obtenir une courte veillée mortuaire pour ses proches avant qu’ils ne soient jetés par-dessus bord. Elle débarque à Kingston, où elle est mise en quarantaine avant de se joindre à un groupe de personnes qui parcourent à pied les quelque 200 kilomètres qui les séparent de Bytown (Ottawa). Une fois arrivée, elle y trouve un emploi comme femme de chambre.

Par l’entremise d’amis de Cantley, Catherine rencontre et épouse William Holmes, lui aussi immigrant irlandais. La deuxième étape de sa vie s’amorce alors. Elle devient fermière et mère de neuf enfants sur une ferme retirée de Wilson’s Corners. Catherine travaille la terre, prend soin de sa nombreuse famille, fume une pipe d’argile et ne manque jamais de réciter son chapelet en soirée. Sa foi la mène jusqu’à porter sa fille de deux semaines à travers les buissons, à franchir la rivière Gatineau et à se rendre jusqu’à l’église St. Stephen de Chelsea à pied pour faire baptiser l’enfant.

Catherine et William exploitent leur lopin de terre pendant 14 ans avant de recevoir leur concession. La ferme appartient à la famille depuis ce temps. Même si Catherine recevait de la correspondance de l’Irlande, elle n’est jamais retournée sur sa terre natale.

Pour voir la vidéo de la vie de Catherine, cliquez ICI

[PHOTO : AVEC L'AUTORISATION D'AGATHA HOLMES DALY]

 

Alice Cross Wilson Alice Cross-Wilson a une vie bien mouvementée, aussi vivante que les puissants rapides près desquels elle s’est établie.

Alice et son mari, Samuel Wilson, dirigent l’hôtel Peerless, un édifice en briques de quatre étages et de 30 chambres situé au cœur de la communauté de Cascades. En plus des clients, notamment les draveurs et les travailleurs du barrage de Chelsea, l’hôtel abrite le bureau de poste du village, le central téléphonique et le magasin général. Il sert aussi de domicile aux dix enfants d’Alice, à sa mère et à son grand-père (qui vivra jusqu’à l’âge de 104 ans).

En plus d’élever une famille nombreuse, de gérer un hôtel et de tenir diverses activités sociales, dont des collectes de fonds pendant la Première Guerre mondiale, Alice joue de l’orgue pendant plus de 40 ans aux offices de l’Église anglicane et de l’Église Unie. Ses enfants se souviennent des hymnes qu’elle pratiquait après les avoir mis au lit; le son de la musique voyageait par la grille de chauffage au plafond de la grande salle à manger. L’un de leurs préférés était Shall we gather at the river, the beautiful, beautiful river. Les enfants ont toujours supposé que leur magnifique rivière Gatineau et le foyer animé que leur mère avait créé pour eux et tant d’autres en étaient le sujet.

 

Les rédactrices au tournant du siècle, et il est encore plus rare que les jeunes femmes aient l’occasion de faire entendre leur voix. Pourtant, à l’âge de quatorze ans, Ada Almira Brown est la correspondante du Ottawa Evening Citizen pour la Vallée.

Ada fait partie de la troisième génération qui travaille la terre de la ferme familiale à Cantley. Savante en matière de vie agricole, elle est aussi élève émérite à l’école de Cantley, qui compte une seule salle de classe, où après avoir terminé le programme scolaire, elle passe sa dernière année à étudier le dictionnaire.

Pendant plusieurs années entre 1895 et 1907, Ada est payée pour ses écrits. Elle reçoit aussi un abonnement au Citizen, un bloc de papier jaune pour prendre des notes et une rétribution de 30 $ par année. La jeune femme écrit dans un style joyeux et terre à terre à propos de la vie de campagne. Elle renseigne ses lecteurs sur le climat et le sol du Québec, les saisons (sa préférée étant le printemps), les types de culture et les animaux élevés dans les fermes de la région. Elle se livre aussi à des observations plus étendues; elle nous fait entrevoir Ottawa comme une capitale de 40 000 habitants en plein essor, où des policiers patrouillent sans cesse dans les rues pour maintenir l’ordre.

En 1905, Ada épousa Charles Howard Reid de Kirk's Ferry, où elle passa le reste de sa vie en tant qu'épouse de fermière très occupée et mère de cinq enfants. Ses descendants vivent toujours à Chelsea.

[PHOTO:  GVHS 00834]

 

Alice Powers est venue à Cantley comme enseignante en 1924. Après avoir épousé Maynard McGlashan en 1925, elle s'est consacrée à élever une famille et à diriger le magasin général McGlashan à Wilson's Corner. Au cœur de la communauté, le bâtiment en bois de deux étages abritait un magasin général, un bureau de poste et la résidence de la famille McGlashan.

Alice avait les mains pleines pour élever une famille et diriger une entreprise sans aucune des commodités modernes sur lesquelles nous comptons aujourd'hui. Le magasin, par exemple, n'a reçu l'électricité qu'en 1948. Sans les commodités qui nous facilitent aujourd’hui la vie, Alice est bien occupée à prendre soin de sa famille et à diriger le commerce. L’électricité, par exemple, ne parvient pas au magasin avant 1948. Par un sombre matin de la fin de janvier 1938, la force d’Alice est réellement mise à l’épreuve. À 5 heures du matin, alors que la neige qui tombe bloque complètement les rues et que son mari et son fils de deux ans, tous deux très malades, sont à Ottawa chez de la famille, l’édifice prend feu. Malgré les efforts acharnés d’une chaîne de villageois, il est réduit en cendres.

Alice et son fils de 8 ans sont logés dans la pension de Mme Lawlis, de l’autre côté de la rue, où l’un des carreaux cassés laisse entrer de la neige qui tombe sur leur lit pendant la nuit. À peine quelques jours après l’incendie, Alice met sur pied un magasin et un bureau de poste temporaires dans le salon de la pension. Bientôt, elle déplace ses activités dans une petite maison située sur le terrain de l’ancien magasin. Elle y reste jusqu’à ce qu’un nouveau bâtiment soit construit. Finalement, il n’y a pratiquement pas d’interruption de service. Aidée par le voisinage, Alice fait preuve d’une force et d’une détermination exceptionnelles devant le désastre qui, n’eût été d’elle, aurait pu priver les habitants de Wilson’s Corner d’un point de rencontre important.

En janvier 1938, un incendie dévastateur a détruit le McGlashan General Store à Wilson's Corner. Alice entreprend de rouvrir un magasin temporaire chez un voisin. Pour visionner la vidéo de la vie d'Alice, cliquez ICI

[PHOTO : AVEC L'AUTORISATION DE PETER McGLASHAN]

 

Avant même que Hazel Stearns a terminée ses études secondaires, elle sait déjà qu’elle veut devenir enseignante. Alors qu’elle travaille dans une école à classe unique du Pontiac, elle rencontre une enseignante qui lui offre un emploi à Lac-Barrière, une réserve algonquine au nord de Maniwaki. Hazel accepte, et les deux femmes (Hazel est encore adolescente) entreprennent un voyage extraordinaire.

Dès les premiers jours de mai, elles prennent le train de Hull vers Maniwaki, où les rails s’arrêtent. Un homme vient ensuite les chercher avec son cheval et sa voiture. Le trajet jusqu’au dépôt Bark Lake, une halte sur la rive du lac Barrière, dure trois jours. Les femmes restent dans la voiture quand elles le peuvent, mais elles doivent souvent marcher, car au printemps, le terrain est si accidenté que la boue atteint les arbres de roues. Lorsqu’elles arrivent enfin au lac Barrière, elles sont embarquées dans des canots à moteur hors-bord et remontent le lac sur une distance de 80 kilomètres jusqu’au petit chalet qui sera leur résidence pour l’été. Hazel et sa collègue enseignent l’anglais aux Algonquins qui ont installé leurs tentes près de l’église catholique et du magasin de la Baie d’Hudson. Elles repartent au premier gel de septembre. L’été suivant, elles reviennent au lac. Et, grâce à une connaissance d’un ami à l’association de protection contre les feux de forêt du Québec, elles font le trajet en hydravion. Hazel obtient éventuellement son diplôme en enseignement du Collège Macdonald et enseigne à l’école de Lascelles et à l’école de Wakefield. Elle épouse Carl Gibson, né à Rupert, et habite les collines de la Gatineau jusqu’au décès de son mari.

Vidéo : Hazel se souvient de sa jeunesse en tant que jeune enseignante et du voyage pour atteindre Barrier Lake. Pour voir la vidéo de la vie de Hazel, cliquez HERE.  

[PHOTO: GRACIEUSITÉ DE WILMA CHARLEBOIS]

 

Eirene McClelland était une pionnière. En plus d’être fermière et mère de famille, elle est grandement engagée dans la communauté grâce à son travail pour l’école protestante régionale et pour l’Église Unie St. Andrew’s, ainsi que par ses écrits pour la préservation de l’histoire locale.

En 1941, peu après son mariage avec Trevellyn McClelland, celui-ci est nommé secrétaire-trésorier de la commission scolaire protestante de la région. Derrière sa machine à écrire Underwood, Eirene s’acquitte alors quotidiennement de la majorité du travail de bureau. Elle contribue à de nombreux changements majeurs en éducation à Cantley, comme la fermeture de l’école à classe unique, pour laquelle le village peinait à trouver du personnel qualifié et où les élèves dépassaient rarement la septième année. Après avoir franchi une série d’obstacles comme l’élargissement d’une route secondaire pour que le nouvel autobus scolaire tourne un coin plutôt étroit, les élèves de Cantley sont littéralement sur la voie de Hull pour recevoir une meilleure éducation. Bientôt, d’autres écoles emboîtent le pas, et on assiste à la création de la commission scolaire Western Québec.

Avec sa machine à écrire, Eirene fait plus que son travail pour la commission scolaire. En effet, elle est la contributrice de Cantley pour le Ottawa Citizen. Eirene est aussi une référence en matière d’histoire locale, un pilier de son église et une organiste dévouée au service du culte pendant plus de 30 ans. Pour le centenaire de l’église St. Andrew’s, elle entreprend d’en écrire l’histoire. Plus ses recherches avancent, plus le document prend de l’ampleur. Finalement, elle rédige la première histoire détaillée de Cantley, de l’Église Unie St. Andrew’s et des écoles protestantes de la région.

Pour voir la vidéo de la vie d’Eirene, cliquez ICI  

[PHOTO: GRACIEUSITÉ DE BOB McCLELLAND]

 

Jessie Hyde grandit dans une ferme de la vallée du Ruisseau-Meech; elle aime cet endroit pour son atmosphère paisible et son isolement. Femme extrêmement dévote, elle sent qu’elle doit répondre à « l’appel de Dieu » et consacrer sa vie au service d’autrui. Après avoir été formée aux collèges bibliques de Winnipeg et de Regina, elle participe à des missions pour son Église dans l’Ouest canadien. En 1949, lorsque sa mère tombe malade, elle revient dans la vallée de la Gatineau où elle entreprend l’importante tâche de fonder un foyer d’accueil pour les enfants puis, forte de son succès, une résidence pour aînés.

À une époque où les services sociaux sont inexistants, Jessie constate les besoins et décide d’y répondre. Elle met en place une équipe dévouée qui l’aide à réaliser sa vision d’un foyer pour enfants dans sa chère vallée du Ruisseau-Meech. L’équipe de Jessie comprend Lloyd Waterston, qu’elle épouse en 1954, un an après l’ouverture du foyer. Au fil des ans, tout en gérant le foyer Brookdale, elle travaille à amasser des fonds pour la construction d’un bâtiment qui permettrait de faire passer le nombre d’enfants de 12 à 45. Le nouveau foyer est achevé en 1960. La même année, elle ouvre Morningside, une résidence pour aînés située de l’autre côté de la rue du foyer Brookdale. Les deux établissements ferment leurs portes au milieu des années soixante-dix alors que toutes les fermes de la vallée du Ruisseau-Meech sont expropriées par le gouvernement du Québec. Nombreux sont les enfants élevés à Brookdale qui vivent encore aujourd’hui dans la vallée de la Gatineau.

Vidéo : Jessie présente sa proposition d'agrandir le foyer Brookdale Farm pour enfants placés en famille d'accueil à un groupe de représentants du gouvernement. Pour voir la vidéo de la vie de Jessie, cliquez ICI  

[PHOTO:  GVHS 02451-052]

 

Parmi tout ce qu’a réalisé Norma Walmsley au cours de sa vie mouvementée, le rappel visuel le plus impressionnant de sa contribution majeure dans la Vallée de la Gatineau est certainement le pont couvert de Wakefield. Lorsque le premier pont couvert de 1915 brûle, en 1984, Norma réagit en lançant : « Mettons-nous au travail. » Pendant dix ans, elle mobilise la population et travaille sans relâche, jusqu’à ce que ce précieux symbole de la rivière Gatineau reprenne sa place dans le paysage.

Norma est aussi engagée dans de nombreuses causes communautaires, notamment au sein de la Société historique de la Vallée de la Gatineau, de l’Église Good Shephard et de la fondation du centre hospitalier Gatineau Memorial. Vétérante de la Seconde Guerre mondiale, elle était au service de la Division féminine (DF) de l’Aviation royale du Canada en tant qu’officier supérieur responsable de l’approvisionnement du personnel au Canada et outre-mer. Norma était une membre active de la branche de Wakefield de la Légion royale canadienne. Elle a aussi contribué à la restauration du cénotaphe de Wakefield et à l’aménagement du jardin commémoratif dans le parc de la Paix.

En plus d’être une figure de proue dans sa communauté, Norma est engagée dans nombre d’organisations nationales et étrangères pour le développement international et la justice sociale. Trop nombreuses pour être énumérées, ses réalisations sont reconnues; elle reçoit l’Ordre du Canada, des doctorats honorifiques de l’université Carleton et de l’université Brandon et le prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » qui honore ceux et celles qui ont contribué de façon exceptionnelle à la promotion de l’égalité entre les sexes au Canada.

Vidéo: Après la destruction du pont Gendron de Wakefield en 1984, construit en 1915, Norma rassemble la communauté pour reconstruire le fameux pont couvert. Visionnez la vidéo ICI  

[PHOTO: HELENE ANNE FORTIN]

 

Nicole Bruinsma est mère, populaire médecin de famille et militante d’action communautaire. À 38 ans, sans facteur de risque connu, elle reçoit un diagnostic de cancer du sein. Elle entreprend alors une mission pour recueillir des faits sur les causes environnementales de la maladie humaine. Ses découvertes la poussent à dénoncer les effets alarmants de l’utilisation de pesticides.

Nicole fonde Action Chelsea pour le respect de l’environnement (ACRE), un organisme local qui promeut et protège l’intégrité écologique de Chelsea. Grâce à ACRE, Chelsea est l’une des premières municipalités au pays à interdire l’utilisation de pesticides à des fins cosmétiques, priorisant ainsi la santé de ses résidents plutôt que l’apparence des pelouses. Nicole inspire aussi des changements à plus grande échelle. Elle se présente notamment devant le Comité permanent de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes pour encourager ses membres à recommander l’interdiction des pesticides à des fins esthétiques, ce qu’ils font. Plusieurs autres municipalités canadiennes suivent ensuite l’exemple de Chelsea.

Même aux prises avec ses propres problèmes de santé, Nicole se bat pour la santé des gens de son village et pour l’environnement. À sa mort en 2002, elle laisse comme héritage des mesures législatives pour la protection de l’environnement qui ont essaimé partout au Canada.

Vidéo: Diagnostiqué avec un cancer du sein, Nicole est médecin de famille d'un petit village ou elle fait campagne pour interdire les pesticides dans sa communauté. Visionnez la vidéo ICI

[PHOTO: GRACIEUSITÉ DE SCOTT FINDLAY]]

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